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 NARCISSA MALFOY

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pigfart is real
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pigfart is real


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Date d'inscription : 22/09/2012

NARCISSA MALFOY Empty
MessageSujet: NARCISSA MALFOY   NARCISSA MALFOY Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 17:04

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1. evil isn't born deary, it's made.
Narcissa Black ouvre ses yeux bleus sur un monde, un monde si vil et cruel, elle voudrait presque les fermer : ses yeux, de glace, de feu, de monstruosité. Et ses mains se referment, elles ont déjà perdues foi en l'humanité. Elle a déjà crié, on lui a fermement interdit de recommencer. Des yeux se sont posés sur elle, oui, ils étaient fermes et sans pitié, des billes grises qui vous broient de l'intérieur, ne laissent rien s'échapper. Les billes étaient accompagnées de larges paumes rugueuses qui ressemblaient à des griffes prêtent à la déchirer. Cissy, narcissa, oui, elle venait de naître et elle connaissait déjà la peur, celle qui bercera ses jeunes années. On ferme les rideaux, la pluie s'en prend aux carreaux, elle veut rentrer, renverser un peu ce faux idylle. Le tableau est planté, maman, papa, la famille, autour du bébé. Ce dernier assimile peu à peu la mascarade, il veut pas être enterré. Sa vie défile au milieu du satin et des lustres en diamant, école prestigieuse, maison prestigieuse, nom prestigieux. Va falloir porter ça sur un plateau argenté, honorer les Black à la lueur des chandelles et des cérémonies données.« C'est une fille ? » Narcissa le sent dans sa poitrine, rien n'est bon dans le ton de sa voix. Ces simples paroles déclenchent le tonnerre dehors, et tous les éléments semblent déferler dans la pièce. Narcissa veut s'exploser les poumons, s'échapper, s'enfuir, courir, courir, courir, s'écrouler. L'homme en noir se penche sur la petite chose, et la mère recule et veut écarter le bébé. Il est si petit, minuscule, fragile, et elle a peur de le serrer, qu'il se transforme en poupée de chiffon. « Cygnus, je suis désolée » Elle a peur, Narcissa le sent, son oreille est collée au cœur de sa mère et chaque battement se répercute dans son petit être. Elle est même pas sortie qu'elle est prête à rentrer. C'est ça la vie, non merci, elle a pas signé pour ça. Elle clot ses paupières, non, elle veut pas les rouvrir.« Cygnus, je suis désolée, si désolée, désolée. » Druella sait que dire ça, elle arrive même pas à se défendre. Son bébé est fille, encore, et encore. Elle y est abonnée. Mais c'est pas de sa faute, c'est le truc qu'elle tient dans ses bras qui est pas né comme il le fallait. C'est pas sa faute, c'est la sienne, celle de Narcissa. C'est elle la détraquée, celle qui aurait dû se nommer Narcisse. C'est Cissy qui pourrit son mariage, qui agrandit l'écart entre Cygnus et Druella. Oui, Druella y pour rien, c'est Narcissa, tout est de sa faute. Elle avait qu'à être un homme, un vrai. Tout ça pour perpétuer un stupide nom : Black.

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2. a ghost without no colors
La longue table des Black. Et pourtant ils n'étaient que cinq. À chaque extrémité, le siège imposant d'un des parents. Druella se tient comme une reine, claque des doigts pour un nouveau repas. De l'autre côté, le siège de Cygnus qui est vide. Il est en retard, toujours en retard. Mais Narcissa a appris à ne pas poser de questions sur son père, à fixer son assiette comme si sa vie en dépendait. En face d'elle, Bella, qui touche à peine à son assiette, et joue discrètement avec ses petits pois. Personne ne l'a pris à ce jeu, sauf Narcissa. Parce qu'elle adore observer les gens, en silence, s'en est presque une obsession; de décortiquer chaque âme, chaque individu, de les analyser, les dépouiller de toute intimité, de tout savoir sur eux, même ce qu'ils ne savent pas encore. De les détruire avant qu'ils n'attaquent. Narcissa écrase chacun de ses petits pois, silencieusement, avec le dos de la cuillère. Puis elle gratte doucement la surface de l'assiette, et l'amène à sa bouche. Le goût fade tombe dans son estomac, elle mange patiemment. Andromeda n'est pas là. Narcissa hausse les sourcils, c'est toujours la première à se précipiter à table, ce qui lui vaut toujours des réprimandes de père. Elle approche sa main de sa timbale ouvragée, boit quelques gorgées et la repose distraitement, toujours perdue dans ses pensées.« Mère. » « Oui Cissy ? » « Savez-vous où est Andie ? » Druella émet une moue dédaigneuse et Narcissa sait qu'elle aurait dû se taire et garder ses interrogations pour elle. Elle s'en voulait d'être aussi curieuse, et doucement, très doucement, elle plante ses ongles dans son poignet. Elle va jusqu'au sang, mais aucune plainte ne sort de sa bouche. C'est sa punition, elle a l'habitude, c'est en se corrigeant qu'on ne commet plus d'erreurs. Et se corriger ne fonctionne que si l'on se rappelle ce que l'on a mal fait. Elle laisse cette petite trace sur son poignet, en souvenir. Elle se taira, la prochaine fois.« Andie a encore joué avec des moldus près de la rivière. » Narcissa hoche la tête. Elle ne comprend pas cette obsession d'Andromeda. Elle cherche toujours à voir les garçons du lac, comme si ils étaient intéressants, comme si ils étaient mieux qu'eux. « Bonsoir. » Tout le monde relève la tête, Cygnus Black fait son entrée. Il est habillé de noir et Narcissa se recroqueville quand il vient poser un baiser sur sa tête blonde. Ses lèvres sont froides et son étreinte est glaciale. Elle sait ce qu'il attend d'elle, ce qu'elle n'a toujours pas réussi. Il fait le tour de la table, lentement, et embrasse sa femme, puis Bella. Il jette un coup d'œil à la chaise vide d'Andie, puis regarde sa femme. Elle dodeline lentement de la tête, et il acquiesce, il sait ce qui s'est passé. « Alors cette journée Narcissa ? » Elle se recroqueville, comme un chat malade dans son panier. Ses yeux restent obstinément fixés sur ses petits pois écrasés, comme des insectes qu'on aurait anéanti. Bellatrix tend sa main vers le pain, et sa mère attrape sèchement son bras, le remet à sa place. Elle a assez mangé.« Cissy ? » Narcissa lève les yeux vers son père. Non, elle a pas réussi, elle le déçoit encore, et encore. Depuis sa naissance, elle n'est que ça, une gosse qui a eu de la chance, mais qui ne prend pas la peine de la saisir. Et elle s'en veut, s'en veut, mais elle pleure pas, ça sert à rien de pleurer. Elle pleure jamais Cissy, jamais. Bella et Andie oui, mais elle, jamais. Elle est si froide, et pourtant, si quelqu'un l'ouvrait, il y trouverait des tonnes et des tonnes de chagrin. Parce que Cissy elle retient tout, elle se pince pour ne rien laisser paraître. Elle a sept ans, elle a tout compris, elle les enterra tous.
Alors, Cygnus se leve précipitamment, et court comme un fou dans la chambre de Narcissa. Il en ressort, et tient Ghost. Son chat albinos, la seule chose à laquelle Cissy tient réellement. Elle lève des yeux apeurées vers sa mère, qui continue à manger sa salade, silencieuse, absente. Si absente, ô comme Narcissa aurait aimé qu'elle soit là, l'espace d'un instant.« Narcissa, je vais lâcher ton chat. » Le chat est furieux, il crache, il siffle, il griffe. Mais Cygnus est en haut, il est impassible. Et Narcissa sent tout son être trembler, elle a si peur, tellement peur. « Non, père, s'il vous plaît. » Mais ça ne sert à rien, ça ne lui plaira pas. Il veut qu'elle réussisse. Ses sœurs ont montré des signes de magie beaucoup plus tôt, et il ne supporterait pas qu'il y est une cracmole dans la famille.
Le chat tombe, dégringole, semble vouloir se rattraper à l'air, et tombe, mort. Narcissa relève la tête, apeurée. Son chat est mort, mais à ses pieds, des gerbes de ronces qui transpercent le sol. Elle l'a fait. Elle a réussi.

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3. you're my most beautiful scar
« Andie ? »« Oui ? »« Pourquoi t'es pas normale ? » Andromeda relève la tête. Elle est furieuse, et sa narine droite palpite légèrement. Narcissa s'en veut déjà, elle veut revenir quelques secondes en arrière, quand elle et Andie riait aux éclats. Mais c'est trop tard, elle fait toujours mal les choses. « Parce que tu te trouves normal peut être ? Parce que tu ne penses que nous ne sommes pas des monstres ? C'est pas moi qui ne suis pas normal Cissy. C'est cette famille, tu sais comme on nous appelle ? Tu le sais ? Non, parce que tu mets pas un pied dehors, parce que t'as peur de bousculer ta petite vie. Bah moi je vais te le dire, on est les détraqués, les monstres, les fous. Ils ont peur de papa et maman. » Narcissa pleure pas, elle esquisse un sourire, un léger sourire pour empêcher les larmes de rouler. Elle sourit alors qu'elle aimerait s'enterrer dans les draps, ne jamais se réveiller. Elle sourit parce qu'on lui a appris à sourire dès son plus jeune âge. Un sourire en coin, énigmatique, qui dit « tu ne me connaîtras jamais vraiment ». Et elle connait que ça : le sourire. Son père, sa mère, ses sœurs meurent, elle sourit, toute la nuit s'il le faut, mais elle ne flanchera pas. Elle continuera à sourire, parce qu'elle ne sait faire que ça. Parce qu'elle veut pas ressentir la moindre chose. Elle sourit, c'est un automatisme. « Tu trouves normal que papa balance ton chat ? Tu trouves normal que Bella passe son temps à torturer des bestioles. Nan, c'est pas normal Cissy, c'est pas normal. » Le sourire s'efface, et elle vient serrer sa sœur fort, fort, fort. Cette dernière est en pleure. Narcissa le supporte pas, c'est comme si son cœur pleurait lui aussi. Elle sait pas pourquoi, elle veut pas savoir. Elle ferme son esprit, se bouche les oreilles. « Cissy ? »« Oui ? »« De quoi t'as peur ? » Narcissa ferme les yeux. C'est tellement évident, mais ça veut pas sortir, c'est comme manger les endives de l'elfe de maison : ça veut pas rentrer. « Cissy, répond. De quoi t'as peur ? Tu ressens quelque chose ? Ou t'es qu'une machine ? » Narcissa sait pas ce que c'est, une machine, et l'insulte en est que plus douloureuse. Parce qu'elle ne sait rien, son esprit veut pas comprendre. Andie, sa douce, sa gentille Andie la repousse. « T'es comme Bella hein ? Tu m'aimes pas, tu m'aimes pas, tu m'aimes pas ! » Cissy lui plaque la main sur la bouche, mais son visage n'exprime rien. Et pourtant, elle aurait adoré pleurer un peu, pour lui montrer qu'elle l'aimait plus fort que tout. Et ses mains se perdent dans ses cheveux, se mêlent au fouillis humain. Elle est si pâle et si froide, on aurait dit un mur, un monstre « Tais-toi, papa et maman vont savoir que je suis venue te donner à manger. »« T'as peur d'eux hein ? C'est ça dont t'as peur ? Ça fait pitié. » « T'es méchante Andie, je t'ai rien fait. » Cissy lâche sa sœur, et lui mord le poignet, Andie lui tire les cheveux. « J'ai pas peur moi, j'ai pas peur ! » Narcissa le chuchote, comme pour mieux y croire, et les deux filles s'étouffent au milieu des draps. Elle a tellement mal, ça la dévore, ça heurte, ça déchire, ça tord. Oui, elle a peur, peur de quoi, de quoi, de quoi ? Les mots se répercutent dans sa tête. « J'ai peur de la vérité. Celle qui te consume, qui t'oblige à mentir. Celle qui permet de te faire chanter, celle qui te réduit au néant. Celle que t'assumes pas, celle qui est trop moche pour la regarder en face. Andie, j'ai peur du dehors, j'ai peur de l'inconnu, de toutes ces choses sur lesquelles je n'ai aucune prise. J'ai peur du noir, celui qui te ronge les os, s'agrippe à chaque parcelle de ta chair. J'ai peur des souvenirs, des cauchemars, qui viennent la nuit te hanter, toquer à ta porte entre-ouverte, griffer le battant. Nan, j'ai pas peur du noir finalement, je l'aime pas, il les fait passer, il les accueil : les mauvaises pensées, celles qui sont empoisonnées. J'ai peur de demain, parce que je sais pas ce qui va se passer, et surtout, par-dessus tout, j'ai peur de te perdre, toi, et Bella, et Papa et Maman. J'ai si peur qu'on vous prenne. »


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4. some of them want to use you
Narcissa rit, elle sent l’adrénaline se profiler dans ses cheveux, ces picotements enivrants que l’on ressent après de fortes sensations. Elle gagnait toujours, c’était la plus rapide, la plus petite, celle qui montait dans les arbres, car elle ne déchirait pas sa robe. Celle qui se faufilait dans chaque recoin, qui ne faisait aucun bruit. Elle était pareille au souffle du vent, silencieuse, transparente, insaisissable. Courir après elle, c’était comme Peter Pan pourchassant son ombre. Elle était partout, dans chaque feuillage, derrière chaque fleur, gravée à jamais dans l’univers qui l’entourait. Elle joue au chat avec ses deux sœurs, et Andie les cherche, les traque. Bella et Cissy courent, détalent. Ses cheveux se défont en lourdes boucles blondes. Puis, elles s'arrêtent, à bout de souffle devant le lac. L'eau est translucide et les moldus se baignent dedans. Des filles, des garçons, qui jouent, sont idiots. « Tu peux leur faire du mal, suffit de le vouloir Cissy ». Elle regarde les enfants qui jouent dans le lac, le lac qui brille sous le soleil, le soleil qui pique les yeux. Elle peut leur faire mal, elle en a le pouvoir, elle peut les courber, les casser. Si elle en a envie, si elle en a envie. Elle peut leur faire mal, comme on lui a fait mal. Une petite vengeance, une simple petite, ridicule vengeance. « Ça ne m'amuse pas aujourd'hui, plus tard peut-être. » Elle veut se remettre à courir, mais Bellatrix lui attrape le bras, elle est plus forte, elle lui fait mal. « T'es pas cap. C'est pas que t'as pas envie, c'est que t'es pas cap. Au fond, c'est comme Andie. T'es lâche. » Narcisse se dégage de son emprise, et lui lance un regard mauvais. Bellatrix, plisse les yeux, tandis que le regard de Narcissa la brûle. Il est si accusateur, si mesquin, si autoritaire, il vous coupe le souffle et enserre votre cœur d'un anneau de sang. « Ne dis plus jamais ça. Je ne suis pas lâche. » « Alors pourquoi tu veux pas ? Tu peux avoir un contrôle absolu sur eux, tu peux tout leur faire. » « Ces minables ne méritent pas j'use de ma magie contre eux. » Elle veut repartir, mais sa sœur l'en empêche encore. « T'es un cracmole alors ? C'est ça ? C'est maman qui a fait jaillir les ronces, avoue ! »« Lâche moi Bella, tu me fais mal ! » « Pauvre papa, une fille indigne et l'autre cracmole, je me demande comment il va survivre. » « C'EST PAS VRAI, C'EST PAS VRAI. T'ES MECHANTE BELLA, T'ES MECHANTE, MECHANTE, MECHANTE. » « ALORS FAIS-LE !» Narcissa se libère et regarde les enfants. Parce qu'elle peut faire de la magie, c'est dans ses veines. Elle peut faire arriver de mauvaises choses à ses enfants, comme les blesser. Elle le peut. « CA BRULE, CA BRULE ! » Elle rouvre les yeux, les moldus sortent de l'eau comme de ridicules insectes. Ils grouillent, et la douleur fait du bien à Narcissa. Au fond d'elle, elle entend rugir, elle entend festoyer. Parce qu'elle n'est plus une victime, elle est le bourreau. Ça lui fait tellement plaisir qu'elle recommence, elle fait pousser des orties sous leurs pas et les fait tomber. Leurs cris, lui fait du bien. Plus la victime, le bourreau, plus la victime, le bourreau. Elle se sent à sa place, comme si c'était une évidence, un besoin. Elle se tourne vers Bella qui esquisse un grand sourire. Mais derrière, il y a Andie. Andie, qui regarde le spectacle, Andie qui ne l'aime plus. Elle peut le lire dans ses yeux qui pleurent et qui accusent. « Andie, attend ! » « Ne me parle pas espèce de monstre ! » crache-t-elle. Et le monde tombe à la renverse, le monde se balance, tangue, s'écroule comme un château de carte. Cissy cherche de l'air, elle n'en trouve pas, elle n'en trouvera pas. Mais Bella est là et la réconforte. Oui, Bella est là.

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5. black turns black.
Elle est mal, les mains moites, les joues qui collent. Bellatrix était derrière elle, lui rabâchant qu'elle allait se rendre à Gryffondor. Ouais, Cissy en est malade. Les secousses du train lui font mal au cœur, comme les mots de sa sœur. Bellatrix, est vilaine, mais elle est forte aussi. Forte pour taper là où ça fait mal, là où sa heurte. Cissy est malade, malade, malade. Elle est si pâle, fébrile, comme un enfant fragile. Elle a sa tête posée sur la vitre froide et glacée, et le ciel qui pleure vient y déposer des larmes. En posant sa tête, c'est ses pensées qu'elle dépose. Elle en a assez de se questionner, se tourmenter. Elle ira pas à Gryffondor, c'est pas pour elle, c'est pour les courageux. Et elle est lâche, si lâche. Bellatrix n'en a pas idée. Ça fait plusieurs heures que le train roule à présent et chaque séquelle qui secoue son cœur ébranle sa personne. Blafarde, elle ressemble à ces anges déchus pervertis par ses démons. Mais Andie est passée, elle a réussi ce dont elle ne se croyait pas capable : aller à Serpentard. Cissy le sait que ça la rendait malade de pas réussir, elle était allée dans la chambre d'Andromeda juste avant son premier jour. Elles n'avaient pas parlé, elles s'étaient juste serrées fort, très fort, comme si elles avaient peur qu'on les arrache des bras de l'autre. Puis elles s'étaient pas lâchées de la matinée, jusqu'au train. Ce même train où Narcissa est assise, et cette même angoisse qui la prend aujourd'hui. L' angoisse, elle croyait que ça allait venir petit à petit, doucement. Elle s'était trompée, l'angoisse est venue la frapper par derrière, comme une claque qu'on assène. « On est arrivé ! » Et le monde se déroule comme un défilé morbide, Narcissa vit dans un monde de pantin désarticulé. Elle tombe plusieurs fois, comme un mort qu'on aurait déterré. Elle a pas le cerveau en place, il est complètement déplacé, décalé. Elle plisse sa robe encore une fois. Les plis impeccables, les collants remontés, le bandeau ajusté, elle s'apprête à sortir, la lourde valise qui tangue, lourde et gênante, derrière elle. « Me lâche pas » elle murmure à Andie. Cette dernière resserre son étreinte mais à le cœur coupé en deux, elle peut pas suivre Cissy sous la pluie battante et dans les barques. Elle la lâche, et le monde de Cissy s'écroule. Elle s'assied péniblement dans l'embarcation. On traverse le lac, et des troupes de méduses violettes viennent briser le miroir d'eau. La barque glisse silencieusement, puis une secousse ébranle ses habitants. La rive est arrivée et la bateau dépose son corps rompu sur la plage éclairée faiblement. Ils descendent et Narcissa a plus mal encore, mais elle ne montre rien, elle ne veut pas leur donner cette satisfaction. On entend les souliers trottiner timidement, d'autres trainer des pieds. Puis on y arrive et les noms défilent. Et c'est Narcissa qui voit sa vie défiler, tous ses actes, ses pensées les plus secrètes, enfouies cachées. Et elle déteste ça, être mise à nue, on casse ce pourquoi elle est née : la surface est brisée, on déchire cette image parfaite, retouchée des magazines qu'elle s'était attribuée. « NARCISSA BELVINA BLACK ! » Elle est irréprochable quand elle grimpe les marches et personne, non, personne ne peut la critiquer. Elle sourit, oui, elle sourit alors qu'elle a envie d'hurler, de s'enfuir. Mais elle reste là, sur le tabouret bancal, et sourit à l'assistance, attendant le jugement. C'est tellement le bordel dans sa tête, une tempête a tout rasé. Comment le choixpeau pouvait choisir dans le néant ? Une seule chose, il allait se baser sur la seule chose que Narcissa focalisait : le contrôle absolu sur sa vie et ses émotions. « SERPENTARD ! » Soulagement, quiétude, repos, elle n'était plus une honte pour sa famille.

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pigfart is real
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MessageSujet: Re: NARCISSA MALFOY   NARCISSA MALFOY Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 17:05

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6. never had what she needed so badly
« Maman ? » Narcissa s'avance, et si dit que c'est idiot de l'appeler comme ça. Une mère c'est pas ça, c'est pas Druella. Une maman, c'est pas censé te laisser tomber, te laisser te briser. Elle aurait du être là quand tout allait mal. Mais elle était absente, elle fermait les yeux, regardait ailleurs, sans présence. Car Cissy peut se passer de l'affection de son père, mais celle de sa mère est presque une drogue pour elle. Chaque baiser, aussi froid fussent-ils sont pour elle la promesse d'un monde meilleur. Druella est dans le fauteuil, elle l'attend et Narcissa vient se poser à côté du piano, tape sur une touche pour signifier sa présence. Sa mère lève les yeux, la regarde un instant, comme Narcissa regarde les gens : de l'intérieur, en partant du cœur. « Ton père et moi t'avons promise au jeune Malfoy. » Narcissa acquiesce, elle ne sait faire que ça : obéir à des principes, ne jamais franchir la limite. « Tu ne dis rien ? » Narcissa hausse les sourcils, que pourrait-elle dire ? Que pourrait-elle faire ? Crier son injustice et balancer les meubles ? Nan, elle s'incline, elle courbe l'échine. Elle a compris qu'il fallait mieux plier que casser. Sa mère soupire, et elle se remet à regarder le feu. L'ombre des flammes dansent joyeusement sur son beau visage. « J'aurai tellement voulu te garder de moi. » Narcissa ne comprend pas, elle glisse peu à peu de son tabouret. « Mais tu mon exacte copie. Si froide, si égoïste. Tu portes tant de rancœurs, j'ai toujours peur qu'un jour, tu exploses. Mais tu ne le fera pas, parce que, comme moi, tu gardes tout, tu enfouis tout sous des tonnes de sourire. Tu es la reine des menteuses et des illusionnistes : tout ton monde s'écroulerait et tu serais toujours là : parfaite, remettre une boucle dans ton chignon impeccable. » Narcissa plante ses ongles dans ses genoux : tais-toi maman, tais-toi, tais-toi pense-t-elle. « Tu désires tellement de chose Cissy, mais tu les auras jamais, tu es comme moi. Une fois que tu prends goût à la jalousie, tu ne peux t'en défaire, ça te colle à la peau. » Druella continue à fixer le feu et Narcissa pense devenir folle. Elle regarde cette mère qui se trouve des excuses, cette mère qui l'a pourri de l'intérieur, installe la gangrène. C'est de sa faute, de sa faute, elle le chantonne dans sa tête. « Tu veux être parfaite, mais Cissy, la perfection n'existe pas. Elle ne fera que t'écraser, si tu empruntes ce chemin, tu prends aussi celui de l'autodestruction. Parce que tu t'en voudras de ne pas être parfaite, et tu t'en voudras si fort que tu commenceras à te haïr. Parce que ce sera de ta faute, mais Cissy ce n'est pas la tienne, c'est la mienne. Alors hais-moi un peu plus, et arrête de te faire du mal. » Elle ne l'a hait pas, non, elle l'a veut juste. Elle veut qu'elle soit sa mère, elle en a besoin, terriblement besoin. Elle est au bord d'un précipice, elle l'implore de venir la chercher. « Si tu savais comme je te connais Cissy. Je sais tout sur toi, je l'ai été avant toi. Mais tu as tellement peur du regard des autres que je serai la seule à partager tes secrets. » Narcissa baisse les yeux, une seule larme coule, la première depuis plusieurs années. « Tu vois, il n'est pas trop tard, t'as encore des larmes à faire couler. » Narcissa est blessée, piquée au vif, elle se lève quitte cette salle trop grande, et laisse sa mère, seule devant le feu qui se consume dans la cheminée.


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7. not everyone gone is a ghost
Andie, Ô Andie. Elle avait quoi dans la tête ? Ce vide, ce silence qui envahit Narcissa, il la dévore. Elle lui a arrachée tout le bon en elle. Elle est partie à pas de loup, comme une voleuse, lui dérobant son cœur. « Tu l'aimes pas vraiment. » Andie se retourne, elle est furieuse, elle a jamais su cacher ses sentiments. Et Narcissa y trouve une certaine indécence, inconvenance. « Tu veux juste fâcher papa et maman. Parce que tu te crois meilleure que nous. N'est-ce pas Andie chérie ? » L'ironie pointe dans la voix de Cissy, et elle sourit, elle croit avoir tout compris. « Et toi t'aimes Lucius ? » Narcissa la regarde de son regard noir, noir comme la cendre. « Fais taire tes sales yeux. » Andromeda est devenue froide et distante, elle connait le sale petit manège de Narcissa. Et de ses pupilles, qui font céder. Elle lui avait dit une fois, qu'elle aurait pu régner sur le monde entier avec un seul de ses regards. Maintenant, elle lui demande de les cacher, de les jeter aux feu, cette sale sorcellerie. « Et oui, j'aime Ted, parce qu'il me rend heureuse. »« T'as juste choisi d'être heureuse avec lui Andie. T'aurais très bien être heureuse avec Rabastan. » Andie lève les yeux au ciel, Narcissa comprend rien : à l'amour, le vrai. Celui qui t'emporte, qui te libère et pourtant t'attaches. C'était comme expliquer le soleil à quelqu'un qui n'a jamais vu la lumière. « Nan, t'as pas compris, j'ai pas choisi, ça m'est tombé dessus comme ça. On choisit pas Narcissa, tout le monde n'est pas comme toi. Tout le monde vit pas selon un plan. Moi j'en ai pas, je vadrouille dans les ténèbres à la recherche d'un peu de lumière, et c'est Ted qui me l'a apportée. » « J'aime Lucius. » « Narcissa tu l'aimes parce qu'on t'a dit que tu devais l'aimer, mais tout au fond de toi, tu sais que c'est faux. Que tu te racontes des mensonges pour mieux dormir. » Narcissa ne sait plus quoi faire, elle panique, elle suffoque, perd pied. Elle le sait, elle le sent, qu'elle va la perdre, qu'elle va être abandonnée. Et c'est pas dans le plan, nan, c'est pas dans le plan prévu. « Et moi Andie, je suis dans les ténèbres ? » Andie baisse les yeux. « Oui, ma Cissy. Mais tu t'y plais tellement, tu t'y noierais. » Narcissa recule, et ses yeux sont fermés. Elle a si peur que tout lui échappe. « L'amour Cissy, c'est un fort qu'on ne peut prendre, qui peut tenir plusieurs sièges pendant des années. C'est que je partage avec Ted. Mais le tien Cissy, le tien, c'est un château de sable qui s'effrite à chaque marée. » « Andie, me lâche pas. T'as pas le droit, t'as promis de pas me laisser là. Pour mon premier jour, tu m'as promis que tu me lâcherai pas. Tu te souviens, tu te rappelles ? T'as dis que je serai jamais toute seule, t'as dit tellement de choses, mais je me souviens surtout de celle-là. » « T'as le droit de me suivre Narcissa. C'est pas moi qui te lâche, c'est toi qui suis pas. » Et Narcissa aimerait tout envoyer valser, la table, son collier, les bibelots de la salle. Elle irait arracher le papier des murs, rendrait sa maison aussi misérable que son âme. Et il fait si froid tout d'un coup, et elle aime tellement ses démons, elle s'y est habitué : à l'emprise du diable, à sa douloureuse caresse. Il est derrière elle, complote, partage ses sombres pensées. « Cissy, t'as juste à faire un pas, et après je te prends, promis, je t'emmène avec moi. » Narcissa est perdue, déchirée. « Ma Cissy, ma petite Cissy, vient avec moi, rentrons à la maison. » « Mais je suis déjà chez moi. » Déception, c'est le seul mot qui apparait dans les yeux d'Andromeda, qui s'enfuit, court, court, comme Narcissa a toujours rêvé de courir. Mais elle reste là, tendue, prête à bondir. Narcissa, c'est ce lion en cage, trop vieux et trop faible pour pouvoir rugir.

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8. he's my perfect thing
Enceinte. Elle ne sait pas de quoi, d'un garçon, d'une fille, elle se fiche pas mal de la réponse. Mais Lucius est derrière elle, il veut un hériter, un digne Malfoy. Narcissa l'aime déjà, cette petite chose qui grossit dans son ventre, qui est morceau d'elle. Tout ce qu'elle veut, tout ce qu'elle a toujours voulu est là-dedans. Quelque chose de parfait, ce qu'elle aurait du être. Mais elle a peur aussi, peur de tout gâcher, de répéter le même schéma qu'avec sa mère. Non, il sera parfait, parce qu'elle le veut, et qu'elle a toujours ce qu'elle désire. Ses caprices, ses demandes sont toujours exaucées, elle n'a pas l'habitude qu'on lui dise non. Elle va le chérir, le gâter. Mais Narcissa le pourri déjà, pourri-gâté. Il est pas encore sorti que son destin est tout tracé : comme celui de Narcissa à sa naissance. Elle croit faire mieux, mais le résultat est le même. Là où sa mère était absente, elle est omniprésente, derrière lui, comme son ombre. Tout sa vie, en retrait, faisant tout pour le protéger. Sacrifice, et amour, les seuls mots que Narcissa comprend à présent. Réduite à l'esclavage, confinée à une simple pensée : la perfection de son enfant unique. Pauvre Narcissa, elle est tellement sèche de l'intérieur, elle comprend toujours rien. Elle est pas capable de s'occuper d'elle-même sans se blesser, et elle veut régir la vie entière de son fils ? Elle a toujours pas compris qu'elle était incapable de se protéger de ce qu'elle voulait, elle a toujours pas assimilé le discours de sa mère. Oui, Narcissa est perdue, mais elle le montre pas. Encore une fois, sa soif de contrôle va tout ruiner, réduire en cendre. Mais elle ferme les yeux, elle se rend aveugle, comme sa mère. Elle veut pas voir la vérité en face, et elle se ment : oui, elle sera une bonne mère.


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NARCISSA MALFOY
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